Tai Ji Quan


Présentation

Si l’origine du Tai ji quan est inconnue, sa théorie et ses principes ont été développés par Wang Zongyué dans son « Traité du Tai ji quan » datant du XVIIIe siècle.

Le caractère Tài 太

C’est l’homme qui écarte les bras (大) pour montrer, mimer quelque chose de grand associé au superlatif (丶)

Le caractère jí 極

C’est l’arbre (木) à gauche dans sa verticalité. Ensuite à droite, les deux traits horizontaux représente le ciel et la terre, un homme est en position de travail, il a devant lui une bouche et derrière une main. Il est dans sa verticalité comme l’arbre entre le ciel et la terre et reçoit par la bouche et transmet par la main, également au centre dans son horizontalité.

Le Tài jí 太極 est le faîte suprême, le sommet, qui soutient tous les êtres, le fondement originel, le centre, l’étoile polaire immobile autour de laquelle les autres étoiles tournent.

Le caractère quán 拳

La main (手) fermée (关), le poing, la boxe.

Le Tài jí quán (太极拳) est traduit par la boxe du faîte suprême.

C’est un art martial chinois dit interne. Il prend sa source dans les idées philosophiques chinoises anciennes. Il peut également être pratiqué comme une gymnastique douce de méditation. On peaufine la chorégraphie à chaque fois, on la sculpte, la raffine jusqu’à l’infini.

« Les maîtres de Tai ji quand donnent une raison pratique à l’emploi de mouvements circulaires. Les mouvements circulaires sont ceux qui permettent le moins à l’adversaire d’avoir prise sur vous dans un combat. C’est une cassure dans le cercle qui donne à l’adversaire la possibilité de vaincre. Le mouvement circulaire cache le point de départ d’une attaque et sa direction exacte. »

Catherine Despeux

Auteure de « Taiji Quan : Art martial – Technique de longue vie » – Éditions Guy Trédaniel

Les principes du Tai Ji Quan

Le calme Jìng 静

Apaiser les émotions de manière à porter son attention sur le souffle. Il faut être capable de rester impassible devant les phénomènes extérieurs. Le calme engendré par le mouvement offre un réconfort physique et spirituel. La pratique assidue, pendant une longue période, fait avancer le pratiquant sur le chemin du « non agir » wú wéi 無爲 pilier de la philosophie taoïste.

Le relâchement Sōng 松

Notre corps est soutenu par notre squelette et les mouvements ont pour limite celle de notre souplesse articulaire. Toutes les articulations des mains, des bras, des vertèbres cervicales, dorsales et lombaires, des hanches et des jambes doivent être relâchées.

L’horizontalité Píng 平

Pendant les déplacements, le corps suit un trajet horizontal, sans flottement. Cette pratique sollicite les jambes, les hanches et la région lombaire.

La stabilité Wěn 稳

Le Tai ji quand se pratique dans la lenteur. L’équilibre ne peut être trouvé uniquement par le mouvement. Une fois acquise la maîtrise de la stabilité, les réflexes d’adaptation aux déséquilibres dans la vie quotidienne sont bien meilleurs. Le Tai ji travaille à une meilleure proprioception. 

La légèreté Qīng 輕

La force musculaire doit être légèrement supérieure à la pesanteur et le juste nécessaire afin de créer le mouvement. Les gestes sont doux, les bras doivent être légers comme les ramures balancées dans le vent. Apprendre à tenir compte de l’attraction terrestre dans l’économie des mouvements.